- SAYYID (AL-)
- SAYYID (AL-)SAYYID A ムMAD LUTFI AL- (1872-1963)Journaliste, homme politique et penseur égyptien. Appartenant à une famille de notables terriens, A ムmad Lutfi al-Sayyid fait des études de droit à l’École khédiviale du Caire (1889-1894). Un moment tenté par le naissant mouvement d’opposition dirigé contre les occupants anglais par Mu ルレaf K mil, il rallie bientôt la voie réformiste du Shaykh Mu ムammad ‘Abduh. En 1907, il fonde un quotidien, al-Jarîda, et un parti qui expriment les positions d’un groupe important de notables et de quelques intellectuels disciples d’‘Abduh. Il a pour devise celle de la «révolution» d’‘Ar b 稜 pacha, «l’Égypte aux Égyptiens», s’opposant ainsi à l’ottomanisme, au panislamisme, ainsi qu’à l’accaparement des postes par les étrangers. Il apparaît cependant comme un modéré prêt à collaborer avec les Anglais pour préparer le pays à l’indépendance; il définit la doctrine de l’«égyptianité» (al-misriyya), qui devait devenir un peu plus tard celle même du nationalisme égyptien. Il sera surnommé le «maître de la génération», c’est-à-dire celui des écrivains et des hommes politiques dont l’activité s’épanouit entre les deux guerres, tels que Sa‘ad Zaghl l, ‘Abd al-Kh liq Sarwat, Tala‘at Harb, Mustafa ‘Abd al-R ziq, al-‘Aqq d et Taha ネusayn. En 1919, il fait partie de la délégation (wafd) qui réclame en vain en Europe l’application à l’Égypte des principes énoncés dans les «quatorze points» de Wilson. Mais, ensuite, répugnant aux conflits partisans de la vie politique, il se consacre à la direction de l’université fondée par le roi Fu’ d en 1926 et en défend avec vigueur le caractère libéral contre les empiétements du pouvoir. Élu en 1940, membre de l’Académie de langue arabe du Caire, il en assure la présidence jusqu’à sa mort.
Encyclopédie Universelle. 2012.